Le temps, cette histoire brève

Pour Denis M. : petite histoire sur l’accélération du temps, le passage d’un monde horizontal à un monde vertical, les impacts sur l’humanité.

L’accélération du temps : après 14 milliards d’année d’histoire horizontale, voici venue l’ère du temps vertical.

Dans notre temps, tout commença, il y a 14 milliards d’années.

D’après les savants qui remontent pour nous l’Histoire de l’Univers, tout commença il y a 14 milliards d’années, par un événement au nom particulièrement évocateur, le Big Bang. Une grosse déflagration, de celles qui créent des univers… C’est du reste, ce que celle-ci provoque.

Puis, plus rien ne se passe, de vraiment intéressant, pendant quelques 10 milliards d’années. Des éclats de cette colossale explosion, naissent des univers, des étoiles, des amas de toutes sortes, des soleils, des planètes. Tout ceci évolue doucement, s’organise, se refroidit, se calme.

Et puis, brusquement, il y a 4 milliards d’années, la Vie paraît sur Terre.  A partir de là, tout s’emballe, l’histoire s’accélère, brutalement d’abord, puis, vertigineusement…

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Entre fureur du chaos et recherche d’harmonie, un passé riche et compliqué, puis une accélération fulgurante.

Si l’on se tourne sur ce passé, que constate-t-on ? Qu’il est empli de bruit et de fureur, que de tous temps, la lutte pour la vie a fait couler le sang, et que l’Homme, qui s’est levé il y a 1,8 millions d’années, n’a pas failli à la tradition.

Pourtant, l’homme, il pense, il cherche, il essaie de travailler à la construction d’un monde de paix et de lumière, un monde où ses enfants ne tombent pas sous les balles, ne meurent pas de faim ou de désespoir.

Ce faisant, il progresse, il invente, découvre, structure son espace, essaie de vivre en bonne harmonie avec son voisin, avec sa planète, mais la lutte pour la vie subsiste et l’égoïsme règnent bien plus souvent en maîtres que la générosité et l’amour.

Le savoir, les sciences progressent, la technologie suit. Tout va très vite. l’Homme invente l’outil, pour prolonger sa main, puis la machine, pour décupler ses possibilités. Celle-ci le remplace tout d’abord pour certaines tâches qu’il ne trouve pas agréables. Puis, il invente d’autres outils, d’autres machines, qui le remplacent de plus en plus, qui finissent par le chasser de certains lieux de travail. Cela commence par le secteur primaire. L’agriculture est peu à peu robotisée, la mine est peu à peu remplacée par la plate-forme pétrolière, la centrale hydraulique ou nucléaire. l’Homme fuit alors les campagnes, se tourne vers le secteur secondaire, l’industrie avec ses usines métallurgiques, sidérurgiques, mais celles-ci suivent bientôt le même chemin, robotisées ou supprimées, remplacées par des industries toujours plus fines, toujours plus automatisées. l’Homme se tourne alors vers le service, vers le tertiaire. Administration, commerce, banque, enseignement, etc…

Mais, il a inventé en 1950 l’Ordinateur, pour l’aider dans les tâches répétitives et les calculs complexes. Cet ordinateur qui l’a rendu si puissant qu’il a pu aller se promener dans les étoiles, qui l’a aidé à mettre en place et à gérer des organisations toujours plus complexes, mais qui en même temps, suscite la méfiance de ses semblables, lesquels commencent à comprendre que progrès technique rime bien trop souvent avec perte d’emploi.

Dans le service, dans la banque, les assurances, les URSSAF, les caisses primaires d’assurance maladie,… l’Ordinateur a commencé lui-aussi à grignoter, puis dévorer de l’emploi. Mais, dans le même temps, il a généré de nouveaux métiers, de nouvelles richesses. Il permet presque tout, il accroît à l’infini la créativité de l’Homme, on lui pardonne donc ses écarts, et il se développe. Depuis qu’il est devenu “ personnel ”, en 1978, dans un garage californien et qu’il a pris le nom d’une pomme, il est devenu ludique, accessible, ergonomique, il se répand partout. apple-windows-linuxPomme, fenêtre, ou pingouin, Il permet au secteur du service de se développer, d’accroître ses performances, de se multiplier, se diversifier, pénétrer chaque interstice de notre société.

Émergence et balbutiements d’un nouveau monde électronique. De l’horizontale à la verticale.

Ordinateur + téléphone : le moteur à exploser le temps.

Enfin, au milieu des années 80, on décide de faire communiquer l’Ordinateur. Le téléphone a été inventé il y a bien longtemps déjà, il est temps de marier définitivement les deux prodiges. L’ordinateur permet de traiter l’information, une fois numérisée, codée en une suite de “ 0 ” et de “ 1 ”, les particules élémentaires numériques, quant au téléphone, il permet de véhiculer la voix. Grâce à un appareil baptisé “ modem ”, non pas un parti politique centriste, mais un « modulateur/démodulateur », qui transforme les “ 0 ” et les “ 1 ” en fréquences modulées d’une porteuse et inversement en réception, notre cher téléphone devra désormais aussi véhiculer les données informatiques.

En fait, en 1985, cela fait déjà longtemps que le modem existe et qu’un opérateur peut transférer des fichiers à distance, ou interroger un ordinateur éloigné. La nouveauté est que l’on va maintenant tenter d’automatiser complètement des processus, c’est-à-dire, dématérialiser des documents et faire communiquer directement les applications entre elles, d’ordinateur à ordinateur. On va commencer à supprimer le papier et les humains qui le manipulent, de certains circuits d’informations : circuits de commande, échanges interbancaires, factures, contrats, bulletins de paie, relevés bancaires, etc.

  • Gain en rapidité, la transmission se déroule à la vitesse de l’électron, proche de celle de la lumière,
  • Gain en fiabilité car on n’a plus à ressaisir d’information,
  • Gain en réactivité, car les systèmes d’information peuvent interagir sans intervention humaine (EDI / systèmes experts / métadonnées).

Explosion du temps, explosion tertiaire.

Mais ce n’est pas encore très folichon que tout cela… D’autant que pour l’instant, l’ordinateur a plutôt tendance à chasser en masse l’humain du secteur tertiaire vers lequel il s’était tourné pour s’y mettre à l ‘abri.

Des milliers de personnes employées dans les ateliers de saisie (feuilles de maladie, ordres de virement interbancaires, etc.) deviennent inutiles. Dans l’ensemble du secteur des services, le 1/3 des effectifs peut être supprimé à court terme, dans les années 2000 / 2020. Assurances sans agences, banques sans guichet, etc… En France, 1/3 de 16 millions de personnes qui travaillent dans le tertiaire : 5,5 millions de suppressions de postes. De 4 millions de chômeurs en 1994, on peut passer ainsi à 9,5.

Pendant la même période, les supports informatiques deviennent chaque jour plus puissants, plus compacts, plus rapides, et les limites au traitement de l’information reculent. On commence donc à numériser tout ce qui peut l’être. Sons, images sont analysés et codés. Grâce au tout numérique, le concept de multimédia peut naître, c’est-à-dire la combinaison, sur un même support, de données informatiques, d’images et de sons.

Informatique, communication électronique, multimédia, la boucle est bouclée, le monde électronique virtuel est né. Pour le bien ou pour le pire de l’humanité ?

Alors, va-t-on assister une nouvelle fois à une douloureuse et dramatique redistribution des cartes dans le monde économique, laissant des pans entiers de la population tertiaire sans travail ? Où en est la construction d’un édifice universel harmonieux, si chère aux hommes de bonne volonté ?

La brève lecture de notre passé à laquelle nous venons de nous livrer nous a laissé entrevoir que l’Homme, la société humaine a jusqu’à présent plus subi que maîtrisé le progrès technologique, se laissant dépasser par l’accélération du processus évolutif, faisant confiance à celui-ci pour susciter de nouveaux secteurs d’activité lorsqu’il en détruisait d’existants, avec les déboires que l’on connaît. De plus à ce point de notre évolution, il est à remarquer que le danger atteint une ampleur sans commune mesure avec celle des épisodes précédents, et que de surcroît, l’on n’a pas trop de secteur quaternaire vers lequel l’Homme, en désespoir de cause, pourrait se tourner.

Heureusement, le processus généré par cette nouvelle étape technologique, cette fois-ci, laisse apparaître des signaux favorables à l’Homme, sous la multiple condition qu’il soit correctement organisé, mis en oeuvre, géré, contrôlé. L’Homme, conscient des erreurs commises précédemment, abordera-t-il ce virage différemment ? Certains signes le montrent : la mise en place des échanges électroniques, par exemple a été freinée dans certains secteurs pour lesquels elle aurait été immédiatement dramatique pour l’emploi (assurances, organismes publics et parapublics, etc…). Mais, le danger demeure.

Nouveau monde à manipuler avec précaution.

C’est qu’il ne s’agit pas aujourd’hui d’une simple évolution du monde que nous connaissons, mais peut-être bien d’un véritable tournant de l’histoire de l’Humanité, à manipuler avec les plus extrêmes précautions. Des enjeux considérables sont en jeu, et toutes les parties en présence, même si elles n’entrevoient pas toutes les composantes du changement, ont essayé de se préparer. Elles ont essayé de conforter leurs positions déjà acquises, nouer des alliances, ont tenté de se prémunir contre ceux qu’elles considèrent comme ennemis potentiels. Ainsi l’on a vu des grands éditeurs de logiciel acheter des sociétés spécialisées dans les plates-formes multimédia, tenter des rapprochements avec les géants des télécommunications, ou envisager le lancement de réseaux de satellites, l’on a vu des cable-opérateurs s’allier avec des sociétés informatiques, des sociétés de production cinématographiques ou audiovisuelles conclure de larges accords avec avec des fabricants de matériel, etc…

Le nouveau monde électronique : que va-t-il nous apporter ?

Le tertiaire va diminuer ses effectifs. Mais, pour une fois, le phénomène peut être accompagné et, bien que conscient de la difficulté de la chose, on a tenté et assez réussi à mettre le progrès technologique, le monde électronique à la disposition de tous.

Ceci s’est fait et continue à se faire suivant 2 axes :

Dispositifs d’aide dans le cadre des activités existantes

  • Des stations, supports informatiques communicante, d’un maniement aisé, voire naturel, peu chers, grâce auxquels il est possible de se connecter n’importe où et à tout instants sur nos chers super-réseaux planétaire : micro-ordinateurs, tablettes, smartphones, smartwatches, etc.
  • Des services, accessibles de manière transparente et peu onéreuse, sont sans cesse imaginés, testés et mis en œuvre, destinés à effacer la difficulté de gérer son emploi, son travail et/ou d’entreprendre, liée aux multiples démarches, formalités, pièges juridiques de toutes sortes.
  • Enfin, des services, des potentialités, des plateformes se créent, sont proposés chaque mois, chaque semaine, chaque jour, ayant pour but d’élargir le champ et la zone d’activité économique des acteurs économiques et sociaux que nous sommes, tous. eBay et autres bons coins, plateformes collaboratives, place de marché virtuelles, sites de partage et de troc en tous genres, monnaies numériques plus ou moins indépendantes de l’ogre bancaire et financier, etc.

Potentialités offertes par la nature même du monde électronique.

Ce monde, une fois installé dans les faits, reste à explorer, encore et encore. Rendu facile d’accès, l’Homme peut le parcourir, l’apprivoiser, communiquer avec les autres, et comme lors de séances de brainstorming géantes, de nouveaux concepts peuvent apparaître, des équipes se former, trans-frontières, trans-palier (…) et l’apparition de nouveaux types d’action, de nouvelles activités est favorisée.

Double effet  :

  • Un effet direct, en terme d’efficacité, de premier degré : une idée, une solution très intelligente peut apparaître en un laps de temps très court ;
  • Le fait de faire réfléchir ensemble un groupe de personnes le responsabilise, le rend concerné, puis, par extension, l’Homme au sein de ce groupe prend conscience de l’autre, ils s’aperçoit de sa capacité à être chose qu’un inconnu qui passe, il apprend à respecter, à aimer, il apprend à rayonner.

Ceci n’est pas un rêve. Ne l’expérimentons-nous pas nous-mêmes à chaque fois que nous nous organisons en association ou autre groupe informel de proximité ?

Internet est le passage obligé pour qui veut aujourd’hui une information de qualité (je ne parle ici pas du formidable, mais pas suffisament fiable wikipedia) et en temps réel, issue directement des personnes à l’origine ou témoins des événements du monde. Tous les sujets y sont abordables et abordés, de la culture des bonsaïs à l’actualité sportive mondiale, en passant par les site scientifiques, sociétaux, blogs, twitters et autres sites d’humains comme vous et moi, où l’on peut échanger avec les « autres que soi » du couloir d’en face, du monde entier et de toutes cultures.

Le super-réseau de communication est, dans le principe, ouvert à l’ensemble de la population de la planète, ouvert à l’activité économique, politique, sociale… il n’y a plus qu’à laisser aller son imagination, sa créativité pour déceler où l’on pourra le plus harmonieusement apporter sa contribution et participer ainsi à l’édification de ce nouveau monde.

Épilogue : retour sur le monde d’aujourd’hui.

Retour sur le monde d’aujourd’hui, tout de suite, maintenant. Des hommes, des femmes, des enfants, nos frères d’humanité meurent de faim, de peur tous les jours aux quatre coins de certains endroits de la planète.

Il y a à peine vingt ans, En 1994, date à laquelle j’écrivis la première version de ce texte, notre seul lien avec ces événements était la transcription qu’en faisaient nos organes de presse, papiers, radio, télé. Notre seul lien avec le reste éloigné de l’humanité passait par la transmission institutionnelle d’information, agences de presse, organes de communication, dépêches gouvernementales. Pas de lien direct, pas de relation d’humain à humain possible. Quand le sort de notre voisin de palier nous est déjà souvent totalement indifférent, que peut bien valoir la vie d’un être humain situé à x milliers de kilomètres de chez soi !

Les choses importantes se passaient au-dessus de nos têtes, entre grands décideurs de ce monde, entre grandes puissances politiques, économiques et financières, sans que nous en voyions grand chose, en fait.

Aujourd’hui, l’informatique connectée, Internet, les blogs, les réseaux sociaux, la petite boîte magique que nous avons tous en permanence dans notre poche, ont profondément modifié la donne, rendant possiblement instantanément accessibles le savoir, la connaissance de ce qu’il se passe au delà de notre petite caverne personnelle et rendant également possibles, l’intractivité, l’échange, le partage, le travail en commun, la lutte, la résistance, au delà de toute distance, de toute frontière, qu’elle soient géographiques, politiques, économiques, culturelles. Tout cela, sans avoir à se déplacer physiquement, tout cela pour un coût assumable par le plus grand nombre.

La boucle de la libération de l’homme par l’accès à la Connaissance est bouclée, il reste à l’Homme de se libérer.

Il est donc possible de dire aujourd’hui que la boucle de la libération de l’homme par l’accès à la connaissance, l’échange des savoirs et des idées, la possibilité de commercer, avec tous, est bouclée. L’homme a conçu et réalisé l’outil qui étend ses sens, augmente la portée de sa voix, allonge la portée de sa main, jusqu’à l’Autre, l’autre que soi, qui qu’il soit, quelqu’il soit.

Il faut désormais en tirer les conséquences et abandonner sans regret  les vieux outils et vieilles prothèses des 1,8 millions d’années précédentes. Se tourner vers l’avenir est le propre de notre univers et de la vie qui en est née, sans un regard pour le passé, une fois retenues les leçons qu’il convient d’en tirer pour ne pas répéter les erreurs.

Le terme de « décroissance » est à la mode actuellement chez certains, il est en fait employé à tort, il faudrait davantage parler ou de reparler de marche, de progression, d’avancée. Croissance / décroissance sont des concepts de l’ancien monde horizontal.

Un peu de pratique : Quelques idées pour avancer résolument vers ce monde vertical qui nous aspire et pour générer une économie « verticalisée » :

Le déplacement est devenu inutile ? Ok ! Apprenons à nous défaire de nos réflexes de monter dans nos voitures, nos TGV, nos avions, pour un oui ou pour un non. Nous économiserons cette denrée si précieuse à tout mortel : le temps. Nous économiserons aussi les richesses de notre petite planète. Finissons-en avec les industries néo-modernes de l’automobile reine, développons le télétravail, le partage des moyens, réfléchissons sur nos besoins, les notres, pas ceux qui nous sont créés artificiellement chaque seconde de notre vie de consommateurs. Le monde vertical n’est plus un monde de consommateurs statiques attendant leur pâtée en bon toutou bien éduqué. Plus de Journal télévisé, plus de pause publicitaire, plus de cerveau bien lavé par tous ces messages et instructions top/down, il n’y a plus de top et de down sur une verticale, comme le top pouvait planer auparavant au dessus des étendues horizontales humaines non connectées, éclatées, individualisées, séparées en autant de cellules micro-familiales dont il fallait vite vite s’extraire pour se ré-enfermer seul au monde dès l’autonomie financière prétendument acquise pour se recouper du monde, en tête à tête avec la machine top/down à nous dicter notre vie … de consommateur béat. Partageons avec nos enfants, nos parents, nos frères et nos sœurs, nos voisins, nos amis, etc. Revenons à la vie !

  • Le déplacement est devenu inutile : réapproprions nous réellement notre habitat, puisque nous y vivons le plus clair de notre temps, développons le service à « la personne », à nos proches, laissons mourir les dinosaures de la fin de l’ancien millénaire que sont la grande distribution et tous ces temples élevés au culte des veaux d’or de l’hyper consommation tout en considérant l’humain qui y travaille comme une simple ressource dont il faut tirer le maximum. Renouons avec les petits commerces utiles, les sites de commerce sur internet et leurs services livraison via des points de dépôt de proximité sont là pour le reste.
  • Plutôt que des TGV, des autoroutes, des voies rapides, développons les moyens de déplacement de proximité conviviaux et agréables à vivre : Tram, bus électriques, Vélib, Autolib, véhicule partagé…
  • Le règne de la télé étatisée ou sponsorisée, des grands presseurs/graveurs de CD, DVD est mort, paix à leur âme et à celles des pseudo artistes de variété play-backisée, tuons Hadopi et le droit d’auteur, favorisons le développement de la culture de proximité, ouvrons des salles de spectacle pour nos nouveaux et nombreux troubadours d’aujourd’hui et tous les métiers qui vont avec.
  • Le livre s’effondre ? Transformons les librairies en autant de mini-salons du livre, cafés littéraires, à même d’accueillir les auteurs tout au long de l’année, parlons-y de littérature !
  • La presse s’effondre ? Paix à son âme, la presse papier est trop chère pour ce qu’elle est devenue, une bouillie indigeste. Les nouveaux modèles économiques d’une presse libre et indépendante, sans pub, sont clairs et fonctionnent depuis plusieurs années, via internet et les nouveaux supports, tablettes, liseuses, smartphones. Ils n’attendent qu’à être développés, notamment au niveau local.

La course folle du vingtième siècle est achevée, aujourd’hui nous pouvons souffler.

En bref, le monde vertical d’aujourd’hui nous permet de nous recentrer sur notre rapport à nous-mêmes et à l’autre, de relâcher la pression qui nous a été imposée par la course technologique en avant du siècle dernier en particulier, de souffler, de nous arrêter pour mesurer le temps qui passe et remodeler ce nouveau monde.

Il y a à faire, et nous ne serons pas de trop pour le construire. Les disparités entre quartiers, villes, régions, pays, continents, laissées par ceux d’avant nous sont importantes et nous devons resserrer les liens, rééquilibrer les moyens de vivre.

À ceux qui nous gouvernent de renouer avec la conscience des responsabilités sacrées que les peuples leur ont confiées. À nous de fabriquer la paix.

Je disais précédemment que nous avions allongé notre bras jusqu’à pouvoir faire le tour de la planète avec, il est donc désormais possible de distribuer quelques baffes bien senties à ceux qui les méritent, où qu’ils soient.

Avis à nos élites, aux puissants de ce monde, chaque citoyen du monde peut désormais recevoir et délivrer de l’information, porter à connaissance du plus grand nombre les abus de pouvoir, les dérives, déviances de ceux qui seraient naturellement tentés à profiter au delà du raisonnable des moyens et avantages des fonctions que nous leur confions.

Le peuple connecté a commencé à en prendre conscience jusqu’à faire tomber des régimes autocratiques.

L’avènement du monde électronique est la chance que nous avons désormais à notre portée pour nous, Humanité, de nous sortir de la “ crise ”, de re-développer un courant novateur et contrôlé d’activité économique, de générer de la richesse accessible à tous, de nouer une communication intime avec nos frères en humanité, éloignés et proches, d’établir dans les faits, cette superbe devise de la France : “ Liberté, Egalité, Fraternité ”. Le monde électronique met l’ensemble de la planète à portée de la pensée humaine. Tentons de bâtir un monde électronique de paix et de fraternité.

Post scriptum : Merci à Stephen Hawking et Saint Augustin

Je souhaitais intituler cette page « Une brève histoire du temps » en référence à Stephen Hawking, mais c’eût été maladroit et irrespectueux de ce Génie de notre temps. Il a su écrire dans un langage compréhensible et lumineux sur des sujets et concepts des plus complexes, mon texte n’a pas grand chose à voir avec son œuvre, mais il m’a accéléré le goût de réfléchir sur le temps, sur notre temps, passé, présent, à venir … et autres.

Quant à Saint-Augustin, il m’a inspiré ceci.

Une réflexion sur “Le temps, cette histoire brève

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